Letter 158a (?)
H Quentin, “Une correspondance médicale de Pierre le Vénérable avec“Magister Bartholomeus.” Miscellanea Ehrle. Rome: 1964, t. 1, p. 85. In Jean LeClercq., 27.
Ne vous étonnez pas de me voir prendre soin non seulement de ma santé, mais de mon coix. Sachex que si j’étais bien portant, et à moins que ma fonction ne me force au contraire, je saurais sans beaucoup de peine, avec la grâce de dieu, rester muet. Quelle importance y aurait-il pour la santé de mon âme à ce que me trouve aphone, je ne puisse me faire entendre des hommes, alors que Dieu m’entendrait d’autant plus? Main une partie et non la moindre, peut-être même la plus considérable, de ma fonction, dépend de ma langue et de ma voix.… La voix m’est nécessaire non seulement pour faire ma lecture, non seulment pour le chant, pour la célébration des mystères célestes, toutes choses que sont communes aux simples religieux, mais spécialement pour la prédication haute et sublime de la parole divine. Par son Prophète, Dieu me dit, “Cire, ne cesse pas, élève ta voix comme une trompette.” Comment pourrais-je crier sans voix? La voix m’est nécessaire comme à tous les prélats de l’Eglise, au point qu’ils sont négligents, ils sont semblables à de chiens muets que ne sont pas capables d’aboyer; et ils sont dévoués, ils peuvent s’appliquer la parole de Jean-Baptiste, “Je suis une voix criant dans le désert”.
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